Chemins d’Ensérune est une ode poétique à la cité antique située dans le sud-est de la France. Proche de la méditerranée, elle est le lieu de passage et d’installation de peuples de l’antiquité à nos jours ; elle est aussi le lieu de souvenirs d’enfance de l’auteure qui se mêlent à l’histoire des ancêtres.

    J’ai trouvé cette photo chez ma grand-mère il y a de cela très longtemps, dans une vieille valise sans poignée. Celle-ci était posée sur des tomettes rouges et luisantes, le fond d’une armoire murale. Elle m’avait demandé de la sortir pour lire des lettres d’un de ses frères et de sa mère restés en Espagne. Les enveloppes étaient mêlées à des dizaines de photos. Je ne les avais jamais vues. (…)

    Je crois que j’avais demandé à ma grand-mère si la jeune femme de la photo c’était elle ou une de ses deux soeurs. Elle me dit que c’était elle, que c’était un jour de fête, en Espagne, près d’Alicante.

Ce recueil de poèmes, c’est pour la jeune femme en noir. Celle que petit à petit je reconnais en cherchant dans son sourire, ses yeux rieurs. Je sais qu’elle aimait la poésie, les chants d’amours contrariés, la musique.

    Dans le murmure des limbes est un voyage poétique dans le métro parisien.

     Source d’inspiration, la vie souterraine de la ville est dans les textes et les dessins de ce recueil montrée dans toute sa cruauté, sa noirceur. L’humain est comparé à un insecte qui se débat silencieusement dans un vacarme métallique.

    Myriam Amoros évoque ici des instants où la vie psychique se confronte à des réalités extérieures violentes, miroirs de mouvements intimes.